Police de Sécurité du Quotidien : lancement de la concertation en Moselle

Mis à jour le 07/12/2017
Aujourd’hui, le fort engagement des forces de sécurité intérieure conduit l’Etat à s’interroger sur la meilleure manière de répondre aux attentes des Français et d’être efficace.

Comme l’a souligné le Président de la République dans son discours du 18 octobre dernier, l’insécurité ressentie par les concitoyens provient autant de la menace terroriste que des infractions commises au quotidien. La sécurité du quotidien, c’est lutter contre tout ce qui fait naître un sentiment d’insécurité chez les concitoyens et qui leur donne l’image de l’impuissance publique : les cambriolages, les infractions routières, les implantations et campements illicites, les rodéos sauvages, les occupations des halls d’immeubles, les incivilités dans la rue et dans les transports, ou le harcèlement de rue pour les femmes.

La persistance de ce sentiment d’insécurité, malgré l’action déterminée et l’engagement remarquable des policiers et des gendarmes, réduit la confiance de la population d’être correctement protégée.

Pour répondre à cette ambition, cet impératif est replacé au cœur de la mission confiée à la police et à la gendarmerie autours de trois fondamentaux : la satisfaction des besoins des usagers, leur protection et la résolution de leurs problèmes. Le 28 octobre dernier, Gérard COLLOMB, ministre d’État, ministre de l’Intérieur, a aussi souhaité pour ce faire donner la parole à l’ensemble des policiers et des gendarmes pour s’assurer que « l’évolution de leurs missions sur le terrain soit au plus proche de leurs besoins et de leurs attentes ».

 L’objectif n’est rien de moins que de repenser les missions de sécurité des forces de l’ordre, de redonner du sens à leur engagement, de les recentrer sur leur cœur de métier : protéger, garantir la sécurité et servir les français.

Ce large cycle de consultation, qui est conduit jusqu’au 20 décembre prochain, s’organise autour de trois piliers :

- la consultation de chacun des 250 000 fonctionnaires de police et de gendarmerie, par l’envoi d’un questionnaire individuel ouvert ;

- une consultation au niveau nationale, auprès des organismes syndicales de la police nationale, du conseil de la fonction militaire de la gendarmerie, des organisations représentant les professionnels de la sécurité privé, des entreprises de transports collectif, de l’Association des maires de France, de l’Association des maires ruraux de France, de l’Association des petites villes de France, de l’Association des départements de France, de l’Association des régions de France, du forum français de la sécurité  urbaine, de France urbaine, des villes de France, et des chercheurs.

- une consultation au niveau départemental sur l’égide des préfets.

C’est dans ce cadre que Didier MARTIN, préfet de la Moselle, a lancé cette concertation sur la Police de Sécurité au Quotidien, le 24 novembre dernier, pour permettre aux forces de l’ordre et aux partenaires locaux (élus, autorités administratives et judiciaires, polices municipales, réseaux de transports, bailleurs et services sociaux, entreprises de sécurité privée, associations, commerçants de la Moselle) de donner leur avis et de mettre en avant leurs retours d’expérience sur le terrain via des réunions de proximité.  

Cinq axes de réflexion ont été proposés pour structurer ces échanges :

- création d’une police et d’une gendarmerie aux ambitions renouvelées ;

- mise en place d’une police et d’une gendarmerie respectées, en étant mieux équipées ;

- organisation d’une police sur-mesure : à chaque territoire une réponse adaptée pour restaurer la tranquillité ;

- mise en place d’une police et d’une gendarmerie connectées pour plus d’efficacité et plus de facilité ;

- création d’une police partenariale.

Suite aux résultats de cette concertation, de nouveaux dispositifs et de nouvelles méthodes de travail seront expérimentés, dès janvier prochain, dans différents territoires de France, reflétant la diversité du pays et ses problématiques (quartiers urbains, zones périurbaines, territoires ruraux), dans l’hexagone et en Outre-mer.