Coopération internationale : quand la DDSP participe à la formation d’agents équatoriens

Mis à jour le 26/09/2018
Durant l’année 2018, le Major de Police Exceptionnel Yvan TORIBIO, chef du pôle investigations générales à la Brigade de Sûreté Urbaine de Hagondange a effectué une mission de formation sur le thème des gestes et techniques professionnels en intervention à Quito, capitale de l’Équateur.

C’est dans les contreforts de la cordillère des Andes, à près de 9 267 kilomètres de Metz, que ce policier hagondangeois a formé des policiers équatoriens. Cette formation s’est déroulée dans la caserne du Grupo de Intervención y de Rescate (GIR), de la Police nationale d’Équateur, signifiantGroupe d’Intervention et de Sauvetage.

Les agents équatoriens, qui ont bénéficié de cette formation sont affectés dans la capitale, Quito, et formeront à leur tour leurs collègues de la Subdireccion de Investigaciones de Delitos contra la Propiedad (Sidpro-BAC), soit la Sous-Direction des enquêtes sur les crimes contre la propriété.

Fort de plus de 20 années d’expérience en Brigade Anti Criminalité (BAC) et hispanophone, Yvan TORIBIO a pu dispenser les gestes et techniques de protection et d’intervention (GTPI) et entraîner les effectifs équatoriens aux palpations, interpellations et interceptions de véhicule. À l’issue de cette expérience, ila souligné l’aspect productif d’une telle formation, les policiers équatoriens ayant perfectionné leurs réflexes de positionnement pour progresser en équipe tout en garantissant la sécurité de tous les intervenants et en interpellant dans les meilleures conditions.

Cette coopération internationale, qui s’effectue via la Direction de la Coopération Internationale (DCI) du ministère de l’Intérieur est une direction commune à la police nationale et à la gendarmerie nationale, créée en 2010. Son siège se trouve à Nanterre (92) et réuni le service de coopération technique internationale de police (SCTIP) et la sous-direction de la coopération internationale de la gendarmerie.

La DCI met en œuvre la politique étrangère de la France en matière de sécurité intérieure, sous l’égide du ministère de l’Intérieur, au travers d’actions de coopération opérationnelle, technique et institutionnelle. Son réseau unique compte près de 300 policiers et gendarmes affectés dans 74 services de sécurité intérieure au sein des représentations diplomatiques à l’étranger. Elle couvre ainsi plus de 150 pays.

Ces différentes coopérations menées ont pour but de renforcer les capacités opérationnelles des forces partenaires. Dans un souci constant de retour en sécurité intérieure, la DCI protège les intérêts de la France et des français en luttant notamment contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et l’immigration irrégulière. Elle accompagne également les entreprises françaises du secteur de la sécurité intérieure et civile dans leurs démarches d’exportation à l’international. Enfin, la DCI participe au rayonnement de la police nationale et de la gendarmerie nationale en exportant ses savoir-faire dans de nombreux domaines d’expertise. Il s’agit notamment de la lutte contre la cybercriminalité, du partage des nouvelles techniques d’intervention, d’investigation judiciaire et de gestion démocratique des foules.

Les actions de coopération sont menées dans un cadre bilatéral (c’est-à-dire entre la France et un pays partenaire) ou dans un cadre multilatéral (c'est-à-dire au travers de la participation de la France à une mission dirigée par une organisation internationale comme l’Union européenne ou l’ONU). En France, les personnes choisies pour y participer sont recrutés pour leurs compétences techniques et professionnelles, adjoints à des connaissances linguistiques. Ils viennent de toutes les unités de police et de gendarmerie et peuvent être détachés pour des missions de courte durée (de quelques jours à plusieurs mois) ou affectés à l’étranger pour des durées de 2 à 4 ans.