Entre ici Jean Moulin

La vie de Jean Moulin, héros de la Résistance, est tragiquement liée à la ville de Metz. Son corps est découvert le 8 juillet 1943 en gare de Metz, alors annexée par l’ennemi. Après avoir été identifié et torturé par Klaus Barbie au fort de Montluc, Jean Moulin est transféré à la Gestapo de Paris où il subit de nouveaux sévices avant d’être envoyé vers l’Allemagne. Il trouve la mort sur le trajet depuis Paris dans le train le conduisant en Allemagne sans jamais avoir parlé.

Une salle de réunion baptisée Jean Moulin en 2014 à la préfecture de la Moselle lui rend hommage, mais sans évocation de son exceptionnelle personnalité.

Laurent Touvet, préfet de la Moselle, a souhaité rendre hommage différemment à Jean Moulin en habillant cette salle de réunion de la préfecture, d’archives et de reproductions fournies par Gilbert Benoit, petit cousin de Jean Moulin.

Présentées en trois volets, les « constellations » photographiques dessinent la vie de Jean Moulin. Celle de droite retrace sa vie, de son enfance à l’âge adulte, celle du centre évoque sa carrière préfectorale, et celle de gauche révèle des facettes plus intimes du grand personnage : sa vie de famille et sa passion pour l’art.

Au fond de la salle trône le portrait, iconique, largement diffusé dans les manuels d’histoire qui incarne la Résistance : Jean Moulin, coiffé d’un feutre, portant un long manteau et protégé par une écharpe. Cependant, ce portrait n’a pas été immortalisé pendant la Résistance mais en janvier 1940 à Montpellier. C’est Laure, la sœur de Jean Moulin qui a choisi ce portrait pour rappeler la mémoire de son frère lors de l’entrée des cendres de Jean Moulin au Panthéon. De l’autre côté de la salle figurent également une carte de France retraçant les lieux et dates clés de la vie de Jean Moulin ainsi qu’une photographie réalisée par le studio Harcourt en 1937.

L’exposition permanente a été inaugurée le 8 juillet 2022. Par ces moments de vie présentés, elle incite l’observateur à se plonger au cœur de l’humanité de ce héros national, magnifiant ainsi le sacrifice ultime qui fut le sien.