Exercice national de sûreté nucléaire et civile à la centrale nucléaire de Cattenom

Cet exercice vise à éprouver tous les dispositifs prévus par les pouvoir publics et par EDF Électricité de France en cas d’accident nucléaire survenant au centre nucléaire de production d’électricité de Cattenom. Il vise à tester en particulier :

• la chaîne d’alerte et d’information des services et des collectivités ;
• la mobilisation et le fonctionnement des cellules de crise ;
• la chaîne décisionnelle à travers les interactions entre EDF Électricité de France, l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), l’autorité de sûreté nucléaire (ASN), et la préfecture de la Moselle, qui portent en particulier sur l’état de l’installation accidentée, son évolution, ses conséquences, les dispositions visant à protéger l’environnement et la population ;
• la communication de crise grâce à la pression médiatique simulée.

Le premier jour, l’exercice simulait la fonte du cœur de l’un des réacteurs et la possibilité de rejets radioactifs dans l’environnement.

Le premier coup de téléphone fictif a retenti à 8h30 : Parvine Lacombe, directrice de cabinet du préfet de la Moselle, reçoit un appel de la centrale nucléaire. Une fuite s’est produite dans un circuit d’eau qui doit contribuer au refroidissement du cœur du réacteur nucléaire. La centrale a des difficultés à refroidir le cœur du réacteur, ce qui pourrait entraîner la fonte du cœur et l’échappement de radioactivité hors de l’enceinte du réacteur.

Avec un scénario de fusion du cœur nucléaire possible, et cela dans un délai assez proche, Laurent Touvet, préfet de la Moselle, a décidé depuis le centre opérationnel départemental (COD), avec les représentants des différents services concernés, l’évacuation fictive des populations dans un rayon de 5 km autour de la centrale.

La cellule d’information du public, mise en place durant une crise majeure par décision du préfet, afin d’épauler les services de télécommunication du service départemental d’incendie et de secours et du groupement de gendarmerie départementale qui sont saturés d’appels de la population, a été activée aux alentours de 13 h. Dans le cadre de l’exercice, ce sont cinq volontaires des services de l’État qui ont répondu aux questions de la population ; ces questions émanaient de cinq élèves de l’institut régional d’administration de Metz. Par le biais de ce numéro vert, la population « fictive » a pu obtenir des informations de premier niveau transmises par le COD.

Le deuxième jour, le scénario était restreint aux acteurs départementaux et conçu indépendamment du jour 1. L’exercice simulait aussi un incident sur l’un des réacteurs de la centrale, mais la thématique portait davantage sur l’accueil des populations après leur évacuation.