Dispositif Premières heures en chantier
Le programme Premières heures en chantier s’adresse aux personnes en situation de grande exclusion, principalement sans abri, très éloignées de l’emploi et qui ne pourraient pas accéder directement aux ateliers et chantiers d’insertion (ACI).
Il leur permet de se remobiliser sur leur projet de vie, de reprendre confiance en elles et de se réapproprier les codes du monde du travail. L’intégration se fait sur la base de la motivation, sans sélection ni prérequis.
Le constat à l’origine de Premières heures est que les contrats d’insertion classiques sont inadaptés pour les personnes en situation de très grande exclusion, essentiellement à la rue ou en CHU, tant sur la durée hebdomadaire du travail (26h/semaine) prévue par ces contrats que sur la durée d’agrément prévue (24 mois).
Ce programme permet la reprise progressive d’une activité avec un encadrement renforcé à destination des personnes en situation de grande précarité (4h, 6h puis 8h de travail par semaine dans un ACI). Le travail est envisagé comme le premier levier du processus de réinsertion sociale.
Schéma de mise en oeuvre
- Le maraudeur ou travailleur social « orienteur » identifie, en échangeant avec la personne, que cette dernière est intéressée et motivée pour bénéficier du dispositif.
- Découverte du lieu d’activité et rencontre avec l’éducateur, toujours accompagné du maraudeur ou travailleur social «orienteur». Cela permet de confirmer l’intérêt de la personne pour le dispositif et une prise de repères dans la structure.
- Remise en activité très progressive sur la base d’1/2 journée de travail, accompagné d’un encadrant dans une logique de « faire avec ». En lien dans la mesure du possible avec le maraudeur, travailleur social « orienteur ».
- Augmentation petit à petit du nombre d’heures hebdomadaires travaillées afin de ne pas mettre le salarié en difficulté. Intégration progressive du salarié « Premières heures » à une équipe, sans présence du maraudeur. Adaptation au rythme du salarié.
- Poursuite du parcours en contrat à durée déterminée d'insertion (CDDI) – ou hors chantier d’insertion, dès que le salarié est prêt. Le recrutement peut également être proposé par des chantiers partenaires. La suite de parcours doit se faire sans rupture.
En Moselle le dispositif va se déployer dès 2023 dans le bassin de Metz, porté par le Comité mosellan de sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et des adultes (CMSEA), et en Moselle Est, porté par l’Association d’action sociale et sportive du Bassin Houiller (ASBH).
Grace aux crédits de l’État mobilisés au travers du Plan de lutte contre la pauvreté et dans le cadre de l’aide au poste pour les structures d’insertion par l’activité économique, une douzaine de bénéficiaires sur chaque bassin d’emploi pourront être accompagnés.