Exercice de sécurité civile aux Arènes de Metz

Cet exercice a permis de tester le plan ORSEC (organisation de la réponse de sécurité civile) et plus précisément sa disposition NOVI (nombreuses victimes) afin de préparer la meilleure réaction possible en cas d’événement grave pouvant entraîner des victimes multiples.

D’importants moyens ont été mobilisés ; plus de 300 personnes ont participé à cet exercice dont les services de la préfecture, la direction départementale de la sécurité publique, le groupement de gendarmerie départemental, le service départemental d’incendie et de secours, le service d’aide médicale d’urgence du CHR Metz-Thionville, l’agence régionale de santé Grand Est, le service de déminage, la brigade de recherche et d’intervention, le RAID, la délégation militaire départementale, la ville de Metz et la métropole de Metz. Chacun a joué un rôle primordial.

Cet exercice a permis à chacun de voir ce qu’il fallait améliorer et d’apprendre sur le terrain. L’objectif premier est de gérer et prendre en charge les victimes, de mettre fin à la tuerie et stopper les terroristes. Pour cela, des entraînements réguliers sont nécessaires pour mieux préparer les autorités et développer une meilleure coordination et réactivité entre les différents services.

Déroulé de l’exercice

Un jeudi matin du mois d’octobre 2022, Adélie Pommier, directrice de cabinet du préfet de la Moselle, reçoit un premier appel alarmant. La police l’informe que plusieurs personnes ont ouvert le feu sur des participants à un concours aux Arènes de Metz.

Dès lors, plusieurs dispositifs sont mis en place. Le poste de commandement opérationnel (PCO) prend position sur le lieu du drame. Le centre opérationnel départemental (COD) à la préfecture est ouvert pour s’occuper de gérer la coordination interservices, la réquisition des forces supplémentaires et les places dans les hôpitaux en cas de dispositif NOVI.

Les informations connues sont minimes, les tirs continuent de retentir, un bilan de deux victimes est déjà connu et un des terroristes est neutralisé.

La directrice de cabinet décide d’ouvrir une cellule d’information pour le public et de faire intervenir au plus vite les secours, les forces de l’ordre et les démineurs. Les accès aux alentours sont donc interdits à la population pour la sécurité de tous.

Au fur-et-à-mesure de l’avancement de l’exercice, le nombre de victimes augmente. Des renforts sont sollicités rapidement vu l’ampleur des dégâts. Grâce au courage et à l’efficacité des personnes mobilisées la zone est sécurisée vers midi avec un total de trois terroristes neutralisés et 54 victimes dont une personne décédée.

Alors que le stress venait de retomber, le COD est de nouveau sollicité en début d’après-midi. Des événements se succèdent, permettant de tester à nouveau les équipes. Deux terroristes à moto ont tiré sur des passants place de Chambre. Un grand nombre de victimes sont redirigées vers l’hôpital Mercy. Il faut donc stopper les terroristes et s’occuper des victimes.

S’ensuit une course-poursuite contre la montre, les deux motos provoquent un accident entre deux voitures à cause de leur vitesse excessive. Une d’entre elle percute un camion citerne qui contenait de l’acide chlorhydrique. Ce dernier s’est répandu dans l’air.

Cette journée se termine par une agression aux urgences. Un homme s’est emparé d’un scalpel et a blessé une infirmière.