Renforcement des mesures de biosécurité pour lutter contre l’influenza aviaire dans les basses-cours

Mis à jour le 16/11/2022

La situation au regard de l’influenza aviaire, maladie virale très contagieuse et mortelle chez les oiseaux, s’est détériorée en Europe cet été. Trente-six pays sont touchés par cette épidémie frappant les animaux, également appelée épizootie. En France métropolitaine, entre le 29 juillet et le 7 octobre, vingt foyers ont été détectés en élevage de volailles et vingt-cinq cas ont été déclarés dans des basses-cours ou dans la faune sauvage captive.

Le Grand Est est concerné : cet été en Alsace des cas confirmés à « la Volerie des aigles » de Kintzheim ont conduit à la fermeture du site de présentation des rapaces au public pendant deux semaines. Début septembre, un élevage meusien de 70 000 poules pondeuses a été touché. Plus récemment, un cygne porteur du virus a été découvert dans la zone de surveillance mise en place autour de Bislée. Ces cas sont localisés à proximité de la zone à risque particulier de la Woëvre qui a connu l’année dernière une forte mortalité de cygnes et d’autres espèces d’oiseaux sauvages contaminés par ce même virus.

Cette situation sanitaire est exceptionnelle en raison de son ampleur et de la période où les détections ont cours. En effet, la circulation du virus persiste désormais en dehors des pics d’activité migratoire des oiseaux et une nouvelle vague est annoncée pour 2022-2023, notamment sur l'axe migratoire Meuse-Rhin-Rhône.

Aussi, le niveau de risque lié à l'influenza aviaire a été relevé en France de « négligeable » à « modéré » le 2 octobre 2022. Ce relèvement a conduit à la mise en place de mesures de protection et de biosécurité renforcées dans les communes à risque particulier en Moselle, situées non loin d'étangs comme le Lindre ou sur les couloirs de migration des oiseaux, comme la vallée de la Moselle (la liste des communes concernées figure en annexe 3 de l’arrêté du 16 mars 2016 https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000032320450/).

Parmi les mesures obligatoires dans les communes désignées figurent :

  • le confinement ou la protection par des filets des volailles et oiseaux détenus dans les élevages commerciaux et par des particuliers (basses-cours) pour limiter le contact avec d’autres oiseaux ;
  • la surveillance quotidienne de la santé des oiseaux et des volailles (toute mortalité ou comportement anormal – trouble respiratoire, perte d’appétit, trouble nerveux – doit être signalé à un vétérinaire) ;
  • l’interdiction de tout rassemblement de volailles vivantes (marchés, concours, exposition…) et de participation des volailles originaires des territoires concernés à des rassemblements ;
  • l’interdiction de transport et de lâchers de gibiers à plume ainsi que l’interdiction d’utilisation d’appelants pour la chasse au gibier d’eau.

Le relèvement du niveau de risque de « modéré » à « élevé » entraînerait l’application de ces mesures à toutes les communes de Moselle.

L’ensemble des acteurs, professionnels, partenaires sanitaires, particuliers détenteurs d’oiseaux et de volailles, chasseurs, maires,doit d’ores et déjà veiller au strict respect des mesures de biosécurité et exercer une vigilance accrue. Une mobilisation générale est indispensable pour faire face à ce risque élevé de contamination.

Afin de détecter le plus rapidement possible la maladie et de s’assurer qu’elle ne circule pas, le recensement de tous les particuliers détenteurs d’une basse-cour : poules, canards, oiseaux d’ornement…, quel qu’en soit le nombre est toujours obligatoire. Aussi, les particuliers sont tenus de se déclarer en mairie en remplissant le formulaire Cerfa N°15472*02. Ils peuvent effectuer la démarche en ligne ou envoyer le formulaire par voie postale à leur mairie. Les déclarations enregistrées en mairie sont à transmettre à la Direction départementale de la protection des populations (ddpp@moselle.gouv.fr).

> En savoir plus

SI VOUS TROUVEZ DES OISEAUX MORTS DANS LA FAUNE SAUVAGE
> Ne pas les toucher et noter le lieu de découverte (si possible, le géolocaliser) ;
> Contacter l’Office français de la biodiversité (OFB) au 03 87 52 14 56 (heures ouvrables) ou au 06 00 21 79 63 (soir et week-end)