Réunion du Comité opérationnel de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT
La mise en place en 2014 des comités opérationnels de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (CORAH), traduit la volonté du Gouvernement, au travers notamment de la création de la DILCRAH (délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT), de s’emparer avec force de la question des discriminations dont peuvent être victimes les citoyens en raison de leur origine, de leur religion ou encore de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre. Placés sous l’autorité du Premier ministre, ils inscrivent la politique publique qui en découle en haut lieu de ses priorités.
Le 26 janvier s’est réuni à la préfecture de la Moselle le comité opérationnel de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (CORAH). Ce comité est composé des services de l’État concernés par ces sujets (éducation nationale, direction départementale de la cohésion sociale, forces de l’ordre, etc.), d’élus locaux et de représentants d’associations. Il constitue un lieu d’échange et de partage d’informations pour définir et impulser des politiques locales visant à lutter efficacement contre le racisme et l’antisémitisme.
Les attributions du CORAH, confiées par le décret du 22 juin 2016, sont les suivantes :
- application des instructions du Gouvernement (par exemple, la diffusion des appels à projets de la DILCRAH contre la haine et les discriminations anti-LGBT) ;
- définition des actions de prévention ;
- adoption d’un plan d’action départemental ;
- dresser un bilan annuel des actions mises en œuvre.
Cette réunion fut l’occasion de :
- faire le bilan des actes racistes, antisémites, haine anti-LGBT en Moselle ;
- faire le bilan des actions 2022 financées par la DILCRAH ;
- présenter les actions menées par l’association Couleurs Gaies ;
- sélectionner les dossiers de candidatures pour l’appel à projet local 2022-2023.
La directrice départementale de la sécurité publique de la Moselle, Isabelle Sire-Ferry, a dressé le bilan des actes racistes, antisémites, haine anti-LGBT en 2022 pour la zone police en 2022. 111 faits se sont déroulés, dont la majorité sur Metz et Thionville. C’est une augmentation de 14,43 % par rapport à l’année 2021, déjà en augmentation.
À son tour, le colonel Fonseca, commandant en second le groupement départemental de gendarmerie de la Moselle, a dressé le bilan pour la zone gendarmerie. 18 203 faits ont été constatés par le groupement en 2022. 5 faits homophobes et 13 faits racistes ont été enregistrés en 2022. 46 procédures à caractère raciste sont encore en cours.
La directrice de cabinet du préfet de la Moselle, Adélie Pommier, a fait le bilan des actions 2022 financées par la DILCRAH.
L’appel à projets DILCRAH pour l’année 2022 a débouché sur la présentation de 14 projets déposés par des structures associatives et socio-culturelles de la Moselle :
- 10 dans le cadre de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme pour un total de 13 500 € ;
- 4 dans le cadre de la lutte contre les discriminations anti-LGBT pour un total de 11 500 €.
12 sur les 14 dossiers ont été proposés avec un avis favorable et 2 dossiers n’ont pas été retenus car leurs propositions ne correspondaient pas aux thématiques visées par l’appel à projets.