EXERCICE DE SECURITE CIVILE: Plan Particulier de Mise en Sûreté - lycée de la Malgrange à Thionville

Mis à jour le 31/07/2017
La sécurité des élèves et des personnels de l’Éducation nationale est une priorité, renforcée par le contexte actuel de menace terroriste.

Conformément à l’instruction du 29 juillet 2016, relative aux mesures de sécurité dans les écoles et les établissements scolaires à la rentrée scolaire 2016, co-signée par la ministre de l’Education nationale et le ministre de l’Intérieur, des mesures sont prises pour prévenir les menaces et permettre une réaction adéquate en cas d’événement grave, de la part de la communauté scolaire et des forces de sécurité.

Parmi ces mesures, destinées à renforcer la coordination entre les différentes structures impliquées dans la gestion de crise majeure, des exercices doivent impliquer la mise en œuvre du Centre Opérationnel Départemental (COD) et de la cellule de gestion de crise académique.

C’est dans ce cadre que la préfecture de la Moselle et la direction du service départemental de l’Education nationale de la Moselle, ont organisé, le 27 juin dernier, un exercice « attentat-intrusion » impliquant l’ensemble des services de sécurité et de secours. Cet exercice visait à tester le « Plan Particulier de Mise en Sûreté » (PPMS) et s’est déroulé au lycée de la Malgrange à Thionville, sous l’autorité de Georges BOS, sous-préfet et directeur de Cabinet du préfet de la Moselle.

Le Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS) a pour but de :

- tester les chaînes d’alerte et de commandement et les procédures d’intervention des services de police sur un scénario attentat ;

- mettre en œuvre le plan ORSEC Organisation de la réponse de sécurité civile (qui permet de faire face à des catastrophes naturelles, industrielles ou sanitaires) ;

- mettre en œuvre les protocoles de prise en charge des victimes et blessés.

Il permet une coordination inter-services lors d’une crise majeure, comme une tuerie de masse au sein d’un établissement scolaire (secours, police, gendarmerie, hôpitaux,…).

Le thème du scénario de l’exercice du 27 juin dernier était : « intrusion malveillante avec armes lourdes dans un établissement public local d’enseignement ».

Il s’est décliné de la façon suivante :

Le 27 juin 2017, vers 13h00, un véhicule se gare devant le lycée La Malgrange à Thionville.

Trois hommes en descendent, ils se présentent devant la grille, puis pénètrent dans l’enceinte de l’établissement.

Le véhicule quitte les lieux immédiatement.

Les trois terroristes pénètrent dans l’entrée principale de l’établissement, équipés d’armes automatiques et de gilets explosifs. Ils poursuivent leur progression, mais en entendant les rafales, toutes les salles se sont mises en autoprotection, les portes barricadées.

Deux des terroristes se retranchent dans une salle avec des otages. Le troisième erre dans les couloirs et prend à partie des unités de 2ème niveau en progression.

Ainsi, un Centre Opérationnel Départemental (COD) a été activé à la préfecture de la Moselle, sous l’autorité de Georges BOS, sous-préfet et directeur de cabinet du préfet de la Moselle.

Au lycée de La Malgrange à Thionville, un PC de site a été géré, sous l’autorité de Thierry BONNET, sous-préfet de Thionville.

Afin de garantir le bon déroulement de l’exercice, environ 300 personnes des services ont été mobilisées :

- 45 sapeurs-pompiers ;

- 66 intervenants de la Gendarmerie et de la Police ;

- 1 section « sentinelle » Armée ;

- 2 démineurs ;

- 1 équipe SAMU Service d'aide médicale urgente-SMUR ;

- 4 bénévoles de l’ADPC ;

- 10 agents de la préfecture (SIDPC et Cabinet) ;

- 2 personnes de l’ARS

- et 150 chefs d’établissements mobilisés par les services de l’Education nationale ont joué le rôle des élèves et 2 fédérations de parents d’élèves.

L'exercice PPMS joué le 27 juin 2017, a notamment permis de :

- mettre en place une bonne coordination interservices dans la gestion de la crise ;

- tester la mise en œuvre du PPMS « intrusion – attentat » et apporter des adaptations éventuelles ;

- tester la remontée des informations vers le COD, la cellule de crise de l’Éducation nationale et le PC de site ;

- tester la réactivité des personnels.