La sécurisation des manifestations estivales en Moselle

Mis à jour le 05/08/2016
Dans le contexte de l’état d’urgence et de la posture Vigipirate renforcé, les mesures de surveillance, d’ores et déjà en vigueur sur l’ensemble du département de la Moselle depuis les attentats de 2015, sont renforcées pour assurer la protection de la population.

Partant du constat d’une menace terroriste à un niveau durablement élevé, le plan Vigipirate a été profondément remanié dans deux directions : la flexibilité du dispositif et la mobilisation de l’ensemble des acteurs.

A ce titre, la Direction Départementale de la Sécurité Publique de la Moselle (DDSP 57), placée sous les ordres de l’Inspecteur Général Hervé NIEL, bénéficie d’une section complète de militaires du dispositif Sentinelle* présente depuis lundi 18 juillet 2016. En coordination avec les effectifs de la police nationale, ces militaires effectuent des patrouilles aléatoires et dynamiques afin de sécuriser les lieux de culte, la gare internationale SNCF Société nationale des chemins de fer français et des évènements festifs estivaux qui drainent un grand nombre de participants comme c’est actuellement le cas avec Metz-plage et Woippy-plage.

La fête de la Mirabelle, qui se tiendra du 20 août au 4 septembre 2016 bénéficiera également d’un dispositif de sécurisation.

Le groupement de gendarmerie départementale de la Moselle, placé sous les ordres du colonel Eric BAMMÉ, dispose, quant à lui, d'une ressource de 359 réservistes de la réserve opérationnelle* (dont 23 officiers, 180 sous-officiers et 156 réservistes du statut de militaire du rang), qui viennent quotidiennement renforcer prioritairement les unités territoriales dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les cambriolages et l'insécurité routière, qui sont les axes prioritaires du gouvernement. En Moselle, depuis juillet dernier, ce sont 60 réservistes par jour qui sont ainsi employés dans les diverses unités.

En lien avec les maires et les services de police, la préfecture de la Moselle a procédé, dès mi-juillet, à l'actualisation du recensement de l'ensemble des manifestations estivales à caractère festif ou cultuel donnant lieu à de grands rassemblements sur le département. En application des instructions du ministère de l'Intérieur consécutives aux attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray, les mesures de sécurité sont étudiées au cas par cas et renforcées, en lien avec les organisateurs d'événements sur la voie publique et avec les municipalités compétentes.

 Le dispositif VIGIPIRATE implique une mobilisation de chacun, car la sécurité est l'affaire de tous.

FOCUS : DISPOSITIF SENTINELLE*

L’opération, baptisée Sentinelle, est une mission de protection destinée à protéger les Français de la menace terroriste, en assurant la sécurité de points sensibles du territoire national.

À la suite de l’attentat de Nice qui a fait 84 victimes le 14 juillet 2016 au soir, François HOLLANDE, Président de la République a décidé, lors du Conseil de défense du 15 juillet dernier, de maintenir les effectifs de l’opération à son niveau maximal d’engagement, soit 10 000 militaires, jusqu’à la fin de l’été.

La loi du 28 juillet 2015 actualisant la loi de programmation militaire, redéfinit en partie l'opération Sentinelle, et assigne aux forces armées trois missions en appui des forces de sécurité intérieure :

- Protéger et rassurer les citoyens ;
- Sécuriser les points et sites sensibles définis par le ministère de l'Intérieur ;
- Maximiser l'effet dissuasif que procure le déploiement visible de la force armée face à la menace terroriste.

Le dispositif Sentinelle, réactif, adaptable et dynamique, permet de répondre aux besoins des autorités civiles exprimées dans le cadre des réquisitions.

Les soldats de l’opération Sentinelle agissent dans le cadre de la légitime défense, pour défendre les intérêts vitaux de la France sur le territoire national contre la menace terroriste. Comme l’a rappelé François HOLLANDE, Président de la République, la sécurité extérieure et la sécurité intérieure constituent les deux volets inséparables de la défense de la France : c’est la raison pour laquelle les militaires de Sentinelle sont engagés dans la continuité de l’action des forces armées en opération extérieure.

Sentinelle est une opération interarmées, toutefois 98 % des effectifs proviennent de l’armée de terre.

FOCUS : RÉSERVE OPÉRATIONNELLE DE LA GENDARMERIE*

Depuis les événements tragiques du mois de juillet et conformément aux orientations gouvernementales, la réserve opérationnelle doit monter en puissance pour venir compléter et relayer les gendarmes départementaux et mobiles, employés depuis plusieurs mois dans la lutte contre le terrorisme.

Cette vaste opération de recrutement a démarré dès le lendemain des événements de Nice et se concrétise à ce jour, pour le département de la Moselle, avec plus de 250 demandes de volontaires pour intégrer la réserve opérationnelle de premier niveau (volontaires issus du milieu civil), et environ 30 volontaires pour la réserve opérationnelle de second niveau (gendarmes à la retraite).

Pour devenir réserviste, il faut :

- être âgé entre 17 et 40 ans ;
- présenter une bonne moralité ;
- être reconnu apte médicalement à servir dans la réserve ;
- et satisfaire à des tests psychotechniques.

Les volontaires intègreront ensuite une préparation militaire gendarmerie (PMG) d'une durée de 15 jours. Pour répondre aux besoins de renforts sur le terrain, la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale organise, en août, une préparation militaire gendarmerie nationale. Près de 750 jeunes, dont des volontaires mosellans, vont intégrer cette formation. Ainsi, dans les prochains jours, près de 12 500 réservistes seront mobilisables au niveau national.

La préparation militaire gendarmerie 2016 de « Lorraine » s'est achevée le 29 juillet dernier : ce sont près de 80 nouveaux réservistes qui vont renforcer l’effectif de gendarmerie active.

Faire le choix de la réserve opérationnelle c'est faire preuve d'un engagement citoyen et  don de sa disponibilité, au profit de la sécurité de tous. Chaque réserviste choisit le temps qu'il veut consacrer à la sécurité nationale dans la limite de 30 jours par an (week-ends, vacances ou encore temps de travail dans la limite de 5 jours par an).

Pour remplir un dossier de réserve, il suffit de se rendre à la brigade la plus proche de son lieu de domicile ou de se rendre directement sur le site de la gendarmerie : www.lagendarmerierecrute.fr