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Mis à jour le 29/04/2019

À l’initiative de Jean-Luc MARX, préfet de la région Grand Est, et de Jean ROTTNER, président du conseil régional Grand Est, plus de 200 participants se sont retrouvés jeudi 4 avril 2019 à Thionville pour échanger, travailler et identifier des actions susceptibles de s’inscrire dans une stratégie de co-développement du Nord Lorrain avec le Grand-Duché de Luxembourg. Didier MARTIN, préfet de la Moselle, a répondu cette invitation et participé à ce séminaire visant à améliorer les relations transfrontalières.

Services de l’État, collectivités, établissements publics, associations, agences d’urbanisme, agences de développement, entreprises, etc. ont ainsi pu échanger, en séance plénière et au cours d’ateliers thématiques, sur la situation de ce territoire frontalier et les démarches qui pourraient êtres mises en œuvre pour favoriser son développement dans le cadre d’une stratégie partagée avec le Luxembourg.

Jean-Luc Marx, Jean Rottner, Christian Aries, président du pôle métropolitain frontalier du Nord Lorrain, et Bruno Perdu, ambassadeur de France au Luxembourg, ont ouvert le séminaire en rappelant la situation de ce territoire dont une part croissante de la population contribue au développement du Luxembourg, mais entretient une économie résidentielle en France qui nécessite des infrastructures et des services qui restent à la charge des collectivités. Ils ont ainsi affirmé une volonté partagée de s’orienter dans une démarche conjointe de développement qui implique, pour tous les acteurs concernés, une nouvelle approche de la coopération transfrontalière, dimension essentielle d’un territoire placé au cœur de l’Europe. Il s’agit ainsi de construire, conjointement avec les autorités luxembourgeoises, une stratégie destinée à mieux bénéficier de son dynamisme économique, tout en y contribuant par des ressources, des compétences et une attractivité renouvelées.

Le séminaire intergouvernemental franco-luxembourgeois, qui s’est tenu le 20 mars 2018 en marge de la visite d’État du Grand Duc en France, les travaux conduits dans le cadre de la lettre de mission adressée au préfet de la région Grand Est par le ministre de la Cohésion des territoires et la création au 1er janvier dernier du pôle métropolitain frontalier du Nord Lorrain contribuent à cette démarche.

Le séminaire de travail a été l’occasion de présenter les premières conclusions d’une étude conduite depuis l’automne dernier par l’INSEE Grand Est sur les caractéristiques du tissu économique et industriel Nord Lorrain et ses liens avec les évolutions démographiques constatées dans le contexte frontalier.

Les cinq ateliers thématiques ont permis d’identifier les premières pistes de travail qui devront être approfondies pour aboutir à des propositions d’actions concrètes :

  • L’atelier « territoires d’industrie », animé par les services de la Région Grand Est, a notamment mis en lumière une volonté de diversification et d’élargissement des activités économiques dans les secteurs non industriels, le besoin d’un appui en matière de recherche et d’innovation pour les entreprises du territoire et le nécessaire enrichissement de la qualification des salariés ;
  • L’atelier consacré au foncier économique, placé sous la responsabilité de l’agence d’urbanisme et de développement durable Lorraine Nord (Agape) et de l’agence Moselle attractivité, a été l’occasion d’évoquer les friches industrielles disponibles, le régime fiscal et social qui y est applicable et les actions susceptibles de favoriser l’implantation de nouvelles activités ;
  • L’atelier dédié à l’offre de santé et à l’accès aux soins, animé par l’agence régionale de santé, a permis d’évoquer la question de l’attractivité du territoire pour les professionnels de santé, la mobilité des publics les plus éloignés de l’offre de santé et les voies d’une meilleure accessibilité de l’offre de part et d’autre de la frontière ;
  • Le quatrième atelier était dédié à l’opération d’intérêt national (OIN) développée sur le territoire de la communauté de communes du Pays Haut Val d’Alzette par l’établissement public d’aménagement Alzette-Belval, présidé par Mathieu Klein, président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle. L’objectif principal de l’OIN, à savoir l’émergence d’une agglomération durable et frontalière en lien avec Esch-sur-Alzette (Luxembourg), a été réaffirmé ;
  • Enfin l’atelier consacré à la culture comme levier de développement du territoire, animé par la direction régionale des affaires culturelles et la Région Grand Est, a permis de créer un cadre pour identifier des projets culturels, associant les acteurs institutionnels et les populations, susceptibles de favoriser l’attractivité de l’espace Nord Lorrain.

Les cinq groupes de travail constitués aujourd’hui sont mandatés pour poursuivre leurs travaux en y associant l’ensemble des acteurs du territoire. Ils devront permettre l’émergence de projets concrets susceptibles de nourrir une stratégie de co-développement partagée avec les autorités luxembourgeoises.