Une convention de partenariat entre le GRIMP de Moselle et la brigade des sapeurs-pompiers de Paris

Mis à jour le 09/03/2017

Le 8 février dernier, à l'état-major de la Brigade des Sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), les sapeurs-pompiers du département de la Moselle (SDIS) ont signé une convention de partenariat avec la BSPP, dans le but de parfaire les relations entre les équipes spécialisées que constituent les groupes de reconnaissances et d'intervention en milieu périlleux (GRIMP).

Ce partenariat scellé en présence du Général Philippe BOUTINAUD, commandant de la BSPP et de Patrick WEITEN, Président du Conseil départemental et Président du Conseil d'Administration du SDIS Service départemental d'incendie et de secours de la Moselle, permet désormais d'envoyer régulièrement une équipe d'intervention mosellane sur Paris et de recevoir en parallèle une équipe de la BSPP sur notre territoire.

Qu'est ce que le GRIMP ?

Le GRIMP est une unité qui intervient principalement dans des milieux naturels, artificiels et lorsque les moyens traditionnels des sapeurs-pompiers sont inadaptés, insuffisants ou dont la situation s'avère trop dangereuse en raison de la hauteur, de la profondeur ou des risques liées à l'approche d'une victime.

L'unité GRIMP de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) est une équipe mondialement médiatisée. Familièrement appelée « La Brigade », c'est une unité du génie de l'armée de terre française, placée sous l'autorité du Préfet de police et commandée par le Général de brigade Philippe BOUTINAUD depuis le 1er août 2015.

Forte de près de 8 500 hommes et femmes, la brigade intervient dans Paris et ses trois départements limitrophes (appelé communément « petite couronne ») : Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne. Elle assure également la protection de la base spatiale de Kourou, en Guyane française ainsi que la base à Biscarrosse de la Direction Générale de l'Armement (DGA) Essais de missiles. La devise de la BSPP est « Sauver ou Périr ».

Peu nombreux sont les départements qui ont le privilège de travailler en étroite proximité avec cette unité. C'est le cas, désormais, du département de la Moselle grâce à cette convention.

Le Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) de la Moselle

Au sein du Centre d'Incendie et de Secours de la Moselle, seize années après la départementalisation, il a été mis en évidence qu'il était nécessaire aux pompiers de Moselle, de s'ouvrir sur les autres services d'incendie et de secours, afin de partager leur savoir mais aussi de tirer les enseignements de leurs homologues.

Dans cette discipline dangereuse, même hors interventions, puisque les entraînements se font en conditions réelles, le SDIS Service départemental d'incendie et de secours Moselle a réussi, dans un contexte économique délicat et malgré le haut niveau d'exigence de la discipline, à organiser et à équiper en matériel moderne et performant, une équipe forte de 80 sauveteurs qui couvrent l'ensemble du territoire mosellan.

Comment est née cette convention ?

Le caporal Geoffrey WANDROL, agent exerçant au sein de l'équipe BSPP et en tant que sapeur-pompier volontaire de Moselle, est à l'initiative de cette convention. En effet, il a su faire le lien entre les deux unités, notamment en montrant l'attractivité du département de la Moselle ; en termes d'organisation, de travail collectif, ou encore de sites naturels.

Comment se passent les déplacements du SDIS Service départemental d'incendie et de secours Moselle et de la BSPP ?

Lorsqu’ils se déplacent à Paris, les sapeurs-pompiers mosellans ont la chance de pouvoir manœuvrer sur des monuments et édifices comme la tour Eiffel ou la tour Montparnasse, haute de plus 200 mètres. Ils ont notamment pu réaliser une exploration dans les Catacombes et manœuvrer sur les  bords de Seine en collaboration avec les plongeurs de la BSPP.

Lors de leur venue en Moselle, les pompiers de la BSPP, quant à eux, ont manœuvré sur des parties rocheuses de plus de 80 mètres de hauteur sur le secteur Est du département et ont pu aguerrir des techniques de travail différentes de celles utilisées en milieu urbain. A Metz, ils ont pu participer à un exercice grandeur réel sur la cathédral Saint-Étienne. Au cours de ces exercices, les équipes changent régulièrement, afin de croiser les techniques de travail et surtout de créer des liens entre les personnels.

Les échanges techniques, sur le matériel ou autour des sites de manœuvre, entre ces deux unités sont une grande réussite car chaque partie tire un grand bénéfice de ces sessions de formation.