Le maillage vétérinaire en Moselle

Mis à jour le 05/01/2023

La Moselle connaît, comme tous les départements français, une baisse d’installation de vétérinaires ruraux. Leur rôle est pourtant primordial auprès des éleveurs et aux côtés de l’État notamment en cas d’apparition de foyers de maladies animales comme l’influenza aviaire.

Les vétérinaires ruraux sont chargés au quotidien de la surveillance des animaux d’élevage. Ils réalisent un important travail de prévention des maladies par leurs actes de dépistage, de vaccination et de visites régulières. Ce réseau constitue un observatoire précieux de la situation sanitaire des élevages. En Moselle, 41 vétérinaires répartis dans 18 cabinets interviennent comme vétérinaires ruraux.

Rechercher les causes pour endiguer la baisse d’installation en zone rurale

Le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, en partenariat avec la profession vétérinaire, a lancé une étude pour identifier les causes de la baisse d’installation de vétérinaires en zone rurale et la corrélation de ce phénomène avec la typologie des territoires métropolitains. Avec le soutien du préfet, du président de la région Grand Est et du président de la communauté d’agglomération Portes de France – Thionville, les organisations professionnelles agricoles et vétérinaires de Moselle ont présenté un dossier de candidature pour l’arrondissement de Thionville. Ce dossier a été retenu, l’arrondissement de Thionville étant représentatif des zones fortement peuplées, à faible densité d’élevage et sans obstacles naturels.

Les résultats de l’audit pour l’arrondissement de Thionville

Les enquêtes effectuées l’été dernier auprès des éleveurs et des vétérinaires de l’arrondissement de Thionville ont permis de dégager les pistes d’amélioration suivantes :

  • former des éleveurs par les vétérinaires à certains gestes pour maintenir un lien et optimiser les interventions, notamment les soirs et week-ends ;
  • rechercher des aides financières à la permanence et à la continuité des soins, ainsi qu’au logement et à l’accueil des stagiaires et de jeunes vétérinaires, auprès des collectivités ;
  • développer la télémédecine vétérinaire ;
  • rééquilibrer la concurrence, notamment sur la vente du médicament ;
  • communiquer en démontrant que l’activité rurale peut être rentable et que les dépenses vétérinaires sont un investissement et non une charge ;
  • former les équipes vétérinaires et développer un réseau de compétences à l’échelle régionale.

Les résultats de cette étude et de celles réalisées dans les autres départements vont être pris en compte pour adapter la réglementation afin de maintenir la présence indispensable des éleveurs et des vétérinaires en zone rurale. En Moselle, grâce à la mobilisation de tous les acteurs, chaque éleveurs a accès à un vétérinaire pour le suivi quotidien de son cheptel malgré la fermeture de plusieurs gros cabinets ces dernières années.