Été de sécheresse en Moselle
Depuis plusieurs semaines, la Moselle, comme l’ensemble de la France, est touchée par la sécheresse. Cette situation est la conséquence d’un important déficit pluviométrique, observé depuis le mois de septembre 2021, et particulièrement important au cours des mois de juillet et août 2022 : respectivement 90 % et 70 % de précipitations en moins pour ces deux mois.
Cette situation, conjuguée à de fortes chaleurs, parfois caniculaires, a affecté les cours d’eau, les nappes souterraines et également les sols pour lesquels Météo France relève des valeurs historiquement basses de l’indice d’humidité des sols.
Dès le 10 juin, le département de la Moselle a été placé en vigilance après que le comité ressource en eau se soit réuni. Ce comité s’est réuni à 7 autres reprises pour suivre la situation et ses impacts et prendre les mesures de restrictions nécessaires. Ainsi l’est du département, les bassins versants de la Sarre, la Lauter, la Sauer, la Moder et la Zorn est passé en situation d’alerte à partir du 30 juillet. Quant à elle, la vallée de la Moselle et ses affluents, l’Orne, la Nied, Seille, en situation d’alerte le 15 juillet est placée, depuis le 29 août, en situation de crise. L’arrêté du 27 août qui acte le passage au seuil de gravité maximal, renforce les interdictions déjà en vigueur et en étend le champ d’application, à citer :
- l’interdiction de lavage des véhicules (y compris par des professionnels) ;
- l’interdiction d’arrosage des massifs fleuris, des espaces verts publics et privés (une exception est faite pour les jardins potagers entre 20h et 8h) ;
- l’interdiction de nettoyage des espaces extérieurs (voiries, terrasses, façades, toitures…) ;
- l’interdiction de remplissage des piscines privées ou publiques ;
- l’interdiction d’arrosage des terrains de sport, une exception est tolérée pour les compétitions de niveau national ou international ;
- l’interdiction d’arrosage des golfs, sauf greens.
Cela implique de nombreuses mesures de restriction des usages de l’eau, nécessaires pour préserver les ressources en eau pour les enjeux prioritaires tels que l’alimentation en eau potable, la santé, la sécurité civile, la salubrité publique, mais aussi les cours d’eau et les milieux naturels dont les fonctions biologiques peuvent être durablement altérées.
Mobilisés pour suivre et évaluer la situation, les services de l’État le sont également pour des actions de contrôle sur le terrain depuis mi-juillet. De nombreux contrôles ont ainsi été réalisés sur la totalité du département pour s’assurer du respect des mesures par les particuliers, collectivités, industries ou autres entreprises et agriculteurs.
Plusieurs de ces mesures s’imposent aux collectivités, sous forme de restriction horaire ou d’interdiction totale, notamment en matière d’arrosage des massifs fleuris et des espaces verts, des terrains de sport… Il est indispensable que les collectivités fassent preuve d’exemplarité et relaient le message sur le caractère exceptionnel de la situation.
Les collectivités peuvent aussi contribuer au respect de ces règles dans le cadre des pouvoirs de police et renforcer les restrictions lorsque la situation locale l’exige.