Commission départementale pour la sécurité contre les risques d’incendie de forêt

La Moselle est le quatrième département forestier de la région Grand Est avec 176 000 ha de forêts, dont :

• 38 % de forêts domaniales appartenant à l’État ;
• 37 % de forêts privées appartenant à 26 000 propriétaires ;
• 25 % de forêts communales appartenant à 450 collectivités (communes et EPCI).

La Moselle est principalement concernée par deux types seuils de sensibilité au feu : « végétation peu sensible » pour les peuplements feuillus (charmes, hêtres, chênes…) qui sont majoritaires (75 % de la surface boisée) et « végétation moyennement sensible » pour les peuplements résineux (25 % de la surface boisée). Ces derniers se répartissent principalement sur la façade ouest du massif des Vosges du nord.

La sécheresse printanière précoce de l’année 2022, la canicule précoce au mois de juin avec des températures supérieures à 38°C et des épisodes caniculaires répétés durant l’été ont accentué la sécheresse de la végétation vivante. De plus, les indices de danger météo ont été élevés sur une longue période : température supérieure à 30°C, vent supérieur à 30 km/h et humidité inférieure à 30 %, des conditions météorologiques qui ont été propices au déclenchement de feux de forêts.

La Moselle, comme le pays entier, a connu d’importants feux de forêts à l’été 2022 : 1 222 feux d’espaces naturels (espaces agricoles et sub-forestiers) dont 17 feux de forêts ont été comptabilisés. L’un d’entre eux a concerné le camp militaire de Bitche, ravageant près de 30 ha sur la commune de Bitche.

Les évolutions climatiques font redouter une aggravation du risque dans les années à venir. En 2022, les sapeurs-pompiers de la Moselle ont réalisé plus du double d’interventions de cette nature qu’en 2021.

La commission départementale pour la sécurité contre les risques d’incendie de forêt s’appuie sur les objectifs stratégiques de la politique nationale : empêcher les feux, maîtriser l’éclosion au stade initial, limiter les développements catastrophiques et réhabiliter les espaces incendiés. Les enjeux de cette politique sont certes des enjeux de protection des personnes, des biens et de l’environnement, mais également des enjeux économiques.

Au cours des prochains mois, les axes de travail prioritaires pour améliorer la prévention et l'organisation des moyens de secours seront les suivants :

• sensibilisation au risque du feu de forêt par le biais d’une approche interservices et multi partenariale (information des associations locales, sensibilisation auprès des professionnels de la forêt, de la jeunesse, etc.) ;
• partage de connaissances entre les acteurs (ONF, DDT, associations sylvicoles, etc.) et organisation d’exercices communs de terrain pour optimiser la coopération et gagner en efficacité ;
• identifier et prioriser les investissements nécessaires dans les projets de protection de la forêt contre l’incendie (aménagements de points d’eau artificiels ou naturels, création de zones coupe-feu, etc.).