« Cours d’écoles, bulles nature », une appropriation réussie

Mis à jour le 18/07/2023

Les inaugurations de cours d’école fleurissent sur le bassin Rhin-Meuse. De nouveaux espaces sont proposés aux enfants et aux équipes pédagogiques où « eau et nature » font très bon ménage !

Lancée en décembre 2020, l’opération « Cours d’école, bulle nature » visait plusieurs objectifs. Il s’agissait de permettre l’infiltration de l’eau de pluie pour nourrir la végétation et les sols, de mettre la nature à la portée des enfants et de proposer un espace pédagogique grandeur nature (potagers, arbres fruitiers…). C’est aussi améliorer le confort de tous lors des périodes de fortes chaleurs.

Deux ans après, le dispositif a rencontré son public avec plus de 100 projets engagés dont certains ont déjà abouti au Ban-Saint-Martin ou à Thionville par exemple. L’inauguration de la nouvelle cour de récréation végétalisée de l’école Henri Poincaré de Thionville le vendredi 26 mai 2023 s’est d’ailleurs faite en présence de Pap Ndiaye, ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse.

Les cours d’école sont devenues des laboratoires de l’aménagement urbain associant éducation à l’environnement et sensibilisation au cycle de l’eau. Un puissant levier pour transformer des étendues de bitume, qui concentrent les pics de chaleur, en espaces perméables, végétalisés, naturellement climatisés. Les élèves et les équipes éducatives sont impliqués dans la conception des aménagements et leur fonctionnement.

Preuve de l’intérêt croissant pour ces projets, les nombreux retours d’expérience recueillis par l’agence de l’eau à travers les élus et leurs services, les paysagistes, les bureaux d’études, les SCOT... démontrent l’importance de mettre en place, le plus en amont possible, un projet d’aménagement durable, écologique et concerté avec les différents usagers.

L’agence de l’eau propose quelques conseils pratiques : désimperméabiliser le plus possible en réduisant les surfaces bétonnées pour éviter le ruissellement des eaux de pluie qui transitent inutilement vers les réseaux d’égout, utiliser des matériaux perméables pour infiltrer l’eau (noues, structures réservoirs, revêtements perméables, toitures végétalisées...), privilégier l’infiltration des eaux de pluie dans les espaces végétalisés pour les alimenter, réhydrater les sols et retrouver le cycle naturel de l’eau, utiliser des revêtements plus clairs pour ne pas emmagasiner de la chaleur au sol, boiser et végétaliser au maximum pour agir sur le rafraîchissement grâce à l’évapotranspiration et permettre l’accueil de la biodiversité, optez pour une végétalisation pédagogique, des essences locales (comestibles ou d’ornement), intégrer l’eau dans l’aménagement (cuve de récupération pour l’arrosage ou le nettoyage des espaces végétalisés et des jardins pédagogiques…)…

Cour de l’école Paul Verlaine au Ban-Saint-Martin (avant/après)

Cour de l’école Henri Poincaré à Thionville (avant/après)

Inauguration de la cour végétalisée de l’école Henri Poincaré à Thionville en présence de Pap Ndiaye, ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, 26 mai 2023.

Inauguration de la cour végétalisée de l’école Henri Poincaré à Thionville en présence de Pap Ndiaye, ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, 26 mai 2023.

Pour aller plus loin

Webinaire Cours d’écoles végétalisées : engager et réussir son projet -  https://www.eau-rhin-meuse.fr/actualites/cours-decoles-vegetalisees-engager-et-reussir-son-projet

Vidéo : Désimperméabilisation de la cour d’école à Ban-saint-Martin (57)

La stratégie d’intervention “Eau et nature en ville”, en faisant de l'eau de pluie une ressource, est une des priorités du 11ème programme d’intervention (2019-2024) de l' Agence de l'eau Rhin-Meuse. L'aménagement des villes doit nécessairement être repensé pour pallier les risques dus à l'étalement urbain impliquant une artificialisation des sols et une réduction de l'alimentation des nappes d'eau souterraines. Cette politique a pris un essor important avec 1,8 million de m2 aménagés en gestion intégrée en milieu urbain depuis 2019, dont plus de 780 000 m2 en 2022. Le nombre d’opérations soutenues est également en hausse avec près de 200 dossiers engagés par an contre 35 par an au début du 11ème programme d’intervention en 2019 ; 63 % mettent en œuvre des solutions fondées sur la nature.